Contribution rédigée en partenariat avec l'association Transition Numérique Plus, qui réunit plus de 100 acteurs privés du digital, dont eBay. ATN+ accompagne le programme gouvernemental Transition Numérique, qui aide les TPE et les PME à s’approprier les nouveaux usages numériques pour améliorer leur compétitivité. Une initiative qu’il est temps de valoriser et d’amplifier pour faire de la Transition Numérique la nouvelle French Tech !
Le défi français de la transition numérique
Selon les données de l’institut officiel de statistiques Eurostat, la France se situe en deçà de la moyenne européenne, avec 16% d’entreprises qui vendent en ligne, contre 20% au Royaume-Uni, ou encore 25% en Allemagne. Un constat corroboré par la récente analyse du Conseil National du Numérique (CNNum) sur la transformation numérique des PME, à laquelle eBay et plusieurs vendeurs utilisant la plateforme ont pu être associés.
Comme le reste des entreprises, elles sont confrontées aux défis amenés par la transition numérique de l’économie, et notamment l’émergence de marchés globalisés, de concurrence internationale, de nouveaux modes de production et de vente des produits.
« Vendre en ligne permet d’accroître son aire de chalandise, potentiellement son nombre de clients, voire la taille de son marché, tout en maîtrisant davantage son canal de commercialisation et les métriques qui y sont associées »
Loin des idées préconçues, ces changements peuvent également se révéler être d’immenses sources d’opportunités de croissance. Avec des services comme les places de marché, fortes d’une visibilité souvent mondiale, les TPE-PME, y compris les plus petites, peuvent facilement tester et conquérir de nouveaux marchés en ligne pour un risque et un coût limités.
Ainsi, environ 97% des petites entreprises en ligne françaises présentes sur eBay vendent à des clients à l’étranger – un chiffre supérieur à la moyenne européenne sur la plateforme, qui s’établit à 92,6%. La zone de vente des PME utilisant des outils de vente en ligne est également plus importante. Sur eBay, les PME françaises ont exporté vers 203 marchés différents en 2014, soit une moyenne de 18 marchés par entreprise
Aujourd’hui, le besoin est donc crucial pour l’émergence d’une nouvelle French Tech, dont les succès et la popularité ne sont plus à prouver, étendue à l’ensemble des activités qui peuvent incorporer le numérique, et non seulement celles qui en sont natives.
S’adapter aux besoins spécifiques des TPE-PME
Or, pour amener les TPE-PME françaises vers ces opportunités de croissance numérique, encore faut-il s’adapter à leurs besoins d’accompagnement, très différents de ceux des grandes structures. Pas de « chief digital officer », pas de département dédié au commerce en ligne, pas de juristes spécialisés dans la règlementation des pays ciblés. Le dirigeant et sa petite équipe combinent souvent les métiers. Un de leurs enjeux cruciaux tient donc à la gestion du temps, et par conséquent à l’obtention rapide de l’information souhaitée.
Lancé en 2012, le programme gouvernemental « Transition Numérique » a justement pour vocation d’aider les TPE et les PME à s’approprier les nouveaux usages numériques et à intégrer ces technologies pour améliorer leur compétitivité, en s’appuyant sur « un maillage territorial de plusieurs centaines de Conseillers au Numérique, au plus près des entrepreneurs et des préoccupations du terrain. Ces Conseillers sont aujourd’hui majoritairement basés dans les réseaux consulaires (chambres de commerce et de métiers) et d’autres espaces publics numériques répartis en régions.
Cette capillarité, ainsi que la richesse des ressources mises à disposition des Conseillers, notamment par le flux continu des membres de l’association Transition Numérique Plus (ATN+) ont fait les succès de l’initiative et permettent aujourd’hui de la « [prendre] pour modèle » (CNNum).
Cependant, plusieurs écueils bloquent aujourd’hui l’initiative dans son expansion, et l’empêchent de devenir un point de référence pour toutes les TPE-PME intéressées par le numérique.
Tout d’abord, comme le souligne le rapport du Conseil national du numérique paru en 2016, le programme « manque de personnel pour animer le programme, manque de conseillers dédiés à temps plein à la transition numérique, manque de moyens pour communiquer ou créer de nouveaux contenus, organiser des événements. »
Ensuite, si ATN+ réalise un suivi précis de ses données de fréquentation, elle ne peut malheureusement pas franchir l’étape suivante par sa seule action, à savoir connaître le nombre de PME accompagnées par les Conseillers, sans la collaboration de ceux-ci.
Le manque de fédération s’est d’ailleurs fait ressentir dans d’autres aspects du programme. En matière de partage d’expérience entre conseillers, et parmi les centres de ressources, des rivalités ont au contraire plutôt transparu. Chacun fonctionnant sur ses propres moyens, la promotion de résultats locaux est privilégiée au détriment du partage et de l’amplification des actions de manière transrégionale.
Capitaliser sur les forces existantes
En utilisant la base existante Transition Numérique, et les volontés privées qui l’accompagne dans ATN+, l’essentiel est donc dès lors d’amplifier le réseau à l’ensemble des individus disposant d’une expertise ou du statut adéquat afin que les entrepreneurs puissent leur faire confiance pour leur numérisation.
Cette extension pourrait passer par la création d’un label public à obtenir pour les personnes concernées, et directement rattaché à une marque mise en avant sur l’ensemble du programme.
En effet, le succès d’une telle opération, dont le but avoué est de parler à chaque dirigeant de TPE-PME, dépendra cruellement de sa visibilité médiatique, à l’image de ce qui fut accompli par la French Tech. En ce sens, seul un appui politique du plus haut niveau, et les moyens de communication qui l’accompagne, pourra garantir la réalisation de l’objectif.
Elle s’appuierait sur les ressources mises à disposition par ATN+, mais également les réseaux consulaires et toute autre source pertinente et préalablement labellisée.
Enfin, elle devrait reposer sur une forte composante de « valorisation des bonnes pratiques [et] d’exemples de pairs » car c'est bien leur parole qui est le plus souvent « la plus légitime et la plus motivante » (CNNum). L’opération Les Succès du Numérique, née en 2016 sous les auspices de Transition Numérique, pourrait ainsi être consolidée et bénéficier d’une couverture médiatique appuyée par les pouvoirs publics.
« Internet m’a permis de créer mon entreprise mais aussi de la faire grandir. En seulement 6 ans d’existence, Lapinette-GSM dispose de son propre entrepôt et ne compte pas moins de 4 salariés. Mais surtout la vente sur Internet permet de toucher le monde entier. »
Maxime Morell, fondateur et gérant de Lapinette-GSM
Pour demander à ce que la France mette en place ce plan d’action décisif pour la numérisation des TPE-PME, apportez votre soutien en signant les propositions eBay s’engage et en les diffusant autour de vous et sur les réseaux sociaux.
N’hésitez pas à consulter aussi le site de l’Association Transition Numérique Plus.